vendredi 19 février 2010

2009, l'année la plus sanglante pour les journalistes

Les Philippines apparaissent toujours comme le pays le plus dangereux pour les détenteurs d'une carte de presse, avec 38 morts, devant le Mexique (11 assassinats) et la Somalie (9). Triste record, note le rapport annuel de l'Institut international de la presse (IPI), qui recense, en 2009, pas moins de 110 journalistes éliminés dans l'exercice de leur profession.  Il s'agit du bilan le plus lourd depuis l'année 2000. Le cas des Philippines mérite un traitement particulier. Sur les 38 journalistes décédés, un seul attentat, commis en novembre 2009, a provoqué la mort de 30 d'entre eux. Par ailleurs, l'Iran détient le record de détentions de journalistes avec 100 reporters et bloggers emprisonnés après l'élection présidentielle.

Selon l'auteur du rapport, Anthony Mills, la décennie passée a été marquée par une nouvelle tendance consistant à assassiner de manière délibérée les correspondants de guerre, comme en Irak, en Afghanistan et au Pakistan. "Cela a changé la façon de rendre compte des conflits, avec une tendance à une couverture médiatique réduite entraînant un manque à gagner pour la compréhension de ces évènements complexes", écrit-il. Dans tout le Moyen-Orient et en Afrique du Nord, "l'impunité de ceux qui ont assassiné, attaqué et intimidé des journalistes reste la norme inacceptable", souligne l'IPI.
Basé à Vienne, l'IPI a été créé en 1950 par la mise en réseau de 34 éditeurs de presse implantés dans le monde dans le but de promouvoir et de défendre la liberté de la presse.

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