jeudi 18 février 2010

Coup d'Etat au Niger : le CSRD prend le pouvoir à Niamey

Le président nigérien Mamadou Tandja et ses ministres seraient tombés jeudi aux mains de soldats mutins, lors d'une tentative de putsch qui a fait plusieurs morts. La direction du putsch a annoncé dans la soirée la suspension de la Constitution.
La situation était encore très confuse jeudi soir dans le pays sahélien. La capitale du Niger a été le théâtre jeudi d'un coup d'Etat dirigé, semble-t-il, par un officier, le commandant Adamou Harouna, selon une source militaire. A la mi-journée, des témoins ont vu des tirs à la mitrailleuse et à l'arme lourde. Tirs qui ont duré plusieurs heures. Dans l'après-midi, on pouvait voir de la fumée s'échapper du palais présidentiel attaqué par les soldats alors que le chef de l'Etat y tenait une réunion. Une tentative de putsch -qui a fait au moins trois morts et une dizaine de blessés dans les rangs de l'armée- que la garde présidentielle s'efforçait de repousser.
Mais dans la soirée on apprenait de sources militaires que le coup d'Etat avait réussi, que le président nigérien, avait été arrêté par des soldats mutins. Selon cette source, le président et des ministres étaient détenus non loin du palais présidentiel. Pendant ce temps, la radio nationale commençait à diffuser de la musique militaire. Les principaux marchés de la ville étaient fermés. Dernier développement : les dirigeants du putsch ont annoncé la suspension de la Constitution et la dissolution de toutes les institutions, dans une déclaration lue à la télévision publique par le colonel Goukoye Abdul Karimou, porte-parole du "Conseil Suprême pour le Rétablissement de la Démocratie" (CSRD) formé par les putschistes.Coiffé de son éternel bonnet rouge sombre, Mamadou Tandja promène sa longiligne silhouette sur la vie politique nationale depuis 35 ans. Après plus de dix ans de pouvoir, il devait initialement se retirer en décembre 2009, mais la nouvelle constitution adoptée en août, malgré les protestations de l'opposition, lui a assuré en principe encore au moins trois ans à la tête du pays

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