jeudi 10 juin 2010

TRAITEMENT PROFESSIONNEL DE L'INFORMATION EN PERIODE ELECTORALE

L’Association des Journalistes du Niger (AJN) dirigé par Monsieur Dalatou Mallam Mamane, en collaboration avec le Centre Culturel de l’Ambassade des Etats-Unis au Niger, a entamé hier  à Niamey, un atelier de formation à l’intention des journalistes. L’éclat de la cérémonie d'ouverture officielle dudit atelier a été rehaussée par la présence d'éminentes personnalités de la transition notamment Mme Takoubakoye Aminata Boureima, Ministre de la Communication, des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Culture, les présidents du Conseil consultatif national (CCN), M Marou Amadou, de l’Observatoire National de la communication (ONC), M Abdourahamane Ousmane, de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), M. Abdourahamane Gousmane, du Gouverneur de la région de Niamey, le Colonel Soumana Djibo ainsi que du Chargé d’affaires de l’ambassade des Etats Unis d’Amérique au Niger, M. Eric Whitaker et de plusieurs invités.
 Le thème de l’atelier est : ‘’La responsabilité du journaliste dans un contexte d’élections démocratiques’’. Il s’agit à travers cet atelier, de renforcer les capacités des journalistes pour la couverture des élections. Pour ce faire, l’AJN a mobilisé des experts et des personnes ressources tant nationales qu’étrangères. En procédant à l’ouverture de l’atelier, la ministre de la Communication, des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Culture a félicité les organisateurs de cet atelier pour l’intérêt qu’ils accordent à la formation et à l’éducation des journalistes. Pour Mme Takoubakoye Aminata Boureima, les journalistes sont des acteurs incontournables du processus électoral. C’est pourquoi a-t-elle indiqué, ‘’de l’impartialité des médias dans le traitement de l’information dépendra la réussite du processus que l’on veut transparent et neutre’’. Les journalistes doivent selon la ministre Takoubakoye Aminata Boureima se départir de toute ‘’légèreté’’ car a-t-elle ajouté, ‘’le professionnalisme dans le traitement de l’information est un facteur déterminant de la quiétude sociale’’. C’est dans ce sens qu’elle a précisé que le CSRD et le gouvernement de transition soutiennent fortement la presse nigérienne. ‘’De cette rencontre dira Mme Takoubakoye, nous attendons qu’elle montre aux journalistes et à nos médias la voix du journalisme vrai, celui qui unit et fait converger vers la vérité. Celui qui suscite le respect des électeurs et auditeurs, des concurrents et des partenaires.’’ Auparavant, le président de l’AJN, M. Dalatou Mamane, s’est félicité de la présence des responsables d’institutions tels que le CCN, le CSC, de la CENI, ainsi que du ministère de la Communication. Plus d’une quarantaine de journalistes nigériens du public comme du privé participe à cet atelier. Ceci témoigne dit-il de l’intérêt que tous accordent au développement d’une presse de qualité surtout dans le contexte actuel de notre pays marqué par le processus de restauration de la démocratie et la dépénalisation du délit de presse. Cet atelier a indiqué Dalatou Mamane a voulu combiner les deux concepts pour mener des réflexions sur la responsabilité des médias lors des élections et dans le contexte de dépénalisation de délit commis par voie de presse. Le président de la CENI et le chargé d’affaires de l’ambassade des Etats unis ont souligné dans leurs interventions, la place importante qu’occupent les médias dans le processus électoral. C’est conscient de ce rôle que le législateur a prévu dans la nouvelle composition de la CENI, deux représentants des médias privés et deux autres places au Ministère de la Communication. En outre a annoncé, M. Abdourahamane Gousmane, la CENI envisage de mettre en place un cadre partenarial avec le L’Observatoire national de la communication pour traiter les questions relatives à la communication pendant le processus électoral. Abdourahamane Gousmane a réitéré la disponibilité de la CENI à œuvrer avec les médias pour la réussite du processus électoral dans notre pays. Pour sa part, le chargé d’Affaires à l’ambassade des Etats Unis au Niger a indiqué qu’une presse indépendante constitue la sève nourricière de la démocratie. C’est pourquoi estime M. Eric Whitaker les médias et les journalistes doivent faire preuve de professionnalisme dans la recherche et le traitement de l’information pour permettre à notre démocratie de s’épanouir. Cette exigence est encore plus pressente dans un contexte électoral. Les médias contribuent à éclairer les citoyens et à permettre la pluralité des opinions et donc de la possibilité de choix. Pour M. Whitaker le thème de cet atelier renvoie à quatre (4) temps forts. Il s’agit premièrement des dispositions prises pour permettre aux journalistes de collecter et diffuser les informations ; le second moment est l’accès aux médias pour le grand public, le troisième aspect est relatif aux dispositions prises pour assurer la couverture équitable et objective des activités des partis politiques et enfin la sensibilisation des électeurs sur la manière et les raisons de voter. Le chargé d’affaires de l’Ambassade des Etats Unis a enfin formulé le vœu de voir cet atelier renforcer les acquis et l’expérience sur l’organisation des élections au Niger. Déjà pour la journée d’hier, les participants ont eu droit à des communications sur des thèmes essentiels à l’exercice d’un journalisme professionnel en période électoral. Tour à tour, le magistrat Gayakoye Abdourahamane, très connu du monde médiatique, l’expert américain Prof Jeffrey Dvorkin, enseignant à l’Université de Toronto (Canada), Mariama Keita, première femme journaliste, ancienne présidente du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) et Harouna Nianda, journaliste, ancien ministre se sont succédés à la table de séance. Ils ont respectivement développé les thèmes ci après : ‘’la Loi sur la dépénalisation du délit de presse’’, (récemment adoptée), ‘’Les élections en Afrique : rôle de la presse’’, ‘’la régulation et l’autorégulation : la responsabilité du journaliste’’, ‘’le rôle de la presse dans un Etat de droit : le respect strict de l’éthique et de la déontologie’’.

D'après Siradji Sanda de l'ONEP/Le Sahel Quotidien du 10 juin 2010

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