Rappelons tout d’abord que le diabète est cette maladie grave, insidieuse et chronique qui s’est répandue aujourd’hui comme une trainée dans le monde entier. Jadis considérée comme une maladie des personnes riches et aisées, le diabète n’épargne plus personne aujourd’hui. Autant dans l’hémisphère nord riche et opulent, que dans l’hémisphère sud miséreux et malnutris. Pire, personne n’est épargnée, vieux, jeunes, hommes, femmes et même parfois les enfants à bas âge. Une véritable épidémie. Toutefois, c’est une maladie avec laquelle l’on peut vivre mieux, à condition naturellement de respecter quelques principes sacro-saints de l’hygiène alimentaire.
Et ils sont nombreux ces principes, et souvent même draconiens. Vous aurez bien voulu les respecter pour préserver votre santé, mais les moyens en votre possession peuvent aussi vous imposer leurs conditions. Alors le choix est vraiment cornélien, doit-on rigoureusement respecter ce régime et se retrouver en état de malnutrition ou bien que faire concrètement ? Parce qu’il est généralement conseillé au malade de rationner sa consommation de nombreux aliments qui constituent notre alimentation de base par exemple ici au Niger. Il s’agit notamment du riz, du mil, du pain, des pates alimentaires, etc. Cela dit, il y a quelques semaines, un débat faisait rage dans les milieux des associations pour diabétiques, les soignants et les industries productrices de nombreux édulcorants qui envahissent les marchés au regard de l’augmentation du nombre des diabétiques dans le monde. Avec des arguments solides et les résultats des tests réalisés, il a été prouvé que ces édulcorants représentent un danger pour les malades. Mais, et c’est ce qui est nouveau, selon l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA), « les deux études récemment publiées sur la sécurité des édulcorants artificiels ne justifient pas une révision des évaluations précédentes de l’aspartame ou d’autres édulcorants actuellement autorisés dans l’Union européenne. »
Elle confirme donc l’avis rendu le 2 février dernier en France, par l’Agence nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, l’Environnement et du Travail (ANSES). Pour les responsables de l’EFSA, l’étude italienne, menée sur des souris et dont les résultats avaient mis en avant un risque de cancer lié à la consommation d’aspartame, ne peut être validée. « Les scientifiques de l’EFSA ont conclu que la validité de l’étude et l’approche statistique adoptée ne pouvaient pas être évaluées. Par conséquent, ses résultats ne peuvent être interprétés. » Les équipes du Centre de Recherche sur le Cancer Ramazzini de Bologne (Italie) voient donc une nouvelle fois leurs travaux largement critiqués pour des raisons qui tiennent à leur méthodologie.
L’EFSA par ailleurs, a examiné l’étude Danoise qui suggérait un lien de causalité entre la consommation de boissons contenant des édulcorants et le risque d’accouchement prématuré. « Comme l’indiquent les auteurs, des études supplémentaires seraient nécessaires pour confirmer ou infirmer ce lien », souligne l’EFSA. Ses conclusions rejoignent donc en tous points celles de l’ANSES.
Espérons tout simplement que ces arguments et leurs contraires ne soient pas l’arbre qui cache la forêt, que les grands groupes de fabricants ne brandissent de grosses liasses pour détourner l’esprit d’honnêteté de l’interprétation des études réalisées. En tous les cas, il appartient aux malades en dernier ressort de décider en toute responsabilité de la nature de consommation de ces produits qui somme toute peuvent se révéler dangereux à long terme.
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