Plus d'une vingtaine de journalistes ont traité pendant 4 jours à Bamako, des questions liées aux industries extractives dans la sous-région Ouest Africaine à l’invitation de l’UJAO et d’Oxfam America
L'Union des journalistes d’Afrique de l’ouest (UJAO), en collaboration avec le Bureau Régional d’Oxfam America basé à Dakar, a organisé du 11 au 14 août dernier un atelier régional sur « l'enquête journalistique appliquée aux industries extractives ».
La formation s’adressait à plus d'une quarantaine de journalistes des sections nationales du Mali, de Côte d'Ivoire, du Sénégal, de Guinée, de Guinée Bissau, du Burkina Faso, de Gambie, de Sierra Leone, de Mauritanie, du Niger, du Togo et du Bénin.
A l’ouverture des travaux, le Président de l’UJAO, Ibrahim Famakan Coulibaly a loué le partenariat noué avec Oxfam America pour l'organisation de cet atelier qui va permettre aux participants de traiter de manière pointue les questions se rapportant à l'industrie extractive. Oxfam America qui est une organisation de lutte contre la pauvreté et l’injustice et l'UJAO ont décidé d'unir leurs efforts pour en vue du renforcement des capacités des journalistes qui comporte plusieurs volets. Parmi ceux-ci, figurent la formation sur "le journalisme d'investigation appliqué aux industries extractives" ; le suivi dans la production d'articles et la production d'un guide rédactionnel pour les journalistes qui s'intéressent aux questions relatives aux industries extractives. "Compte tenu de l'importance grandissante des ressources minières dans les économies de l'Afrique de l'ouest, les journalistes doivent être formés pour nous aider à mieux les appréhender et en faire un véritable levier de développement et non une source de malheurs comme nous en avons connu au Liberia, en Sierra Leone et en RDC", a insisté Ali Bassoum, le représentant du bureau régional d'Oxfam America en Afrique de l'ouest. Il a apprécié à ce propos les efforts de la CEDEAO qui a adopté et validé en mai dernier une directive minière avec une forte implication de la société civile ouest-africaine.
Les participants ont suivi plusieurs communications présentées par des experts de la direction nationale de la géologie et des mines et d’éminents journalistes. Parmi les thèmes développés, on retient « les lois minières en Afrique de l'Ouest », « les questions environnementales liées à l'extraction minière ». Ont également été analysés le rapport entre les activités minières et la microfinance ainsi que l'apport de ces ressources au budget national. Le Mali a, de longue date, été perçu comme un pays doté d’un important potentiel aurifère, confirmé par de nombreuses références historiques et une activité artisanale séculaire. L'or provenant du Bouré et du Bambuck a fait de l'ancien Empire du Mali l'un des plus célèbres au monde. Le fait historique le plus cité, à juste raison, est le fastueux pèlerinage à la Mecque de l'empereur Kankou Moussa en 1324. Le souverain apporta avec lui 8 tonnes d'or, une quantité telle qu’elle fit plonger le cours du métal jaune à l'époque. Les traces innombrables d'anciens travaux d'exploitation artisanale de l'or dans les zones de Kéniéba à l'ouest, de Kangaba et de Kalana au Sud, attestent aussi d’une immémoriale tradition minière.
Depuis son accession à l'indépendance, notre pays et ses partenaires ont intensifié des activités dans le domaine de la recherche géologique, minière et pétrolière. Cet effort a mis en évidence de nombreux indices et gisements d'or, de diamant, de bauxite, de manganèse, de fer, de cuivre, de plomb, d'uranium, de phosphate, parmi tant d'autres. Actuellement, l'industrie extractive est dominée chez nous par l'exploitation de l'or qui présente des cours mondiaux relativement bons par rapport aux autres substances.
Depuis 2002, le Mali est le troisième producteur d'or africain après l'Afrique du Sud et le Ghana. La majorité de la production aurifère est assurée par les mines industrielles, la part de la production artisanale reste toujours incontrôlée et échappe à la fiscalité. La production est estimée à 3 à 4 tonnes par an.
Notre pays compte six mines opérationnelles : Sadiola, Morila, Yatela, Kalana, Loulo et Tabakoto. Ces mines posent de sérieux problèmes environnementaux. D'où la nécessité de relire le code minier de 1999 pour prendre en compte ces volets et d'autres problèmes et accroitre la part de l'État.
Les participants ont visité la direction nationale de la géologie et des mines et la Société des mines d'or de Morila (Morila-Sa) où s’est déroulée la cérémonie de clôture de l’atelier le vendredi 14 août dernier.
Bandé Moussa SISSOKO / L’ESSOR
L'Union des journalistes d’Afrique de l’ouest (UJAO), en collaboration avec le Bureau Régional d’Oxfam America basé à Dakar, a organisé du 11 au 14 août dernier un atelier régional sur « l'enquête journalistique appliquée aux industries extractives ».
La formation s’adressait à plus d'une quarantaine de journalistes des sections nationales du Mali, de Côte d'Ivoire, du Sénégal, de Guinée, de Guinée Bissau, du Burkina Faso, de Gambie, de Sierra Leone, de Mauritanie, du Niger, du Togo et du Bénin.
A l’ouverture des travaux, le Président de l’UJAO, Ibrahim Famakan Coulibaly a loué le partenariat noué avec Oxfam America pour l'organisation de cet atelier qui va permettre aux participants de traiter de manière pointue les questions se rapportant à l'industrie extractive. Oxfam America qui est une organisation de lutte contre la pauvreté et l’injustice et l'UJAO ont décidé d'unir leurs efforts pour en vue du renforcement des capacités des journalistes qui comporte plusieurs volets. Parmi ceux-ci, figurent la formation sur "le journalisme d'investigation appliqué aux industries extractives" ; le suivi dans la production d'articles et la production d'un guide rédactionnel pour les journalistes qui s'intéressent aux questions relatives aux industries extractives. "Compte tenu de l'importance grandissante des ressources minières dans les économies de l'Afrique de l'ouest, les journalistes doivent être formés pour nous aider à mieux les appréhender et en faire un véritable levier de développement et non une source de malheurs comme nous en avons connu au Liberia, en Sierra Leone et en RDC", a insisté Ali Bassoum, le représentant du bureau régional d'Oxfam America en Afrique de l'ouest. Il a apprécié à ce propos les efforts de la CEDEAO qui a adopté et validé en mai dernier une directive minière avec une forte implication de la société civile ouest-africaine.
Les participants ont suivi plusieurs communications présentées par des experts de la direction nationale de la géologie et des mines et d’éminents journalistes. Parmi les thèmes développés, on retient « les lois minières en Afrique de l'Ouest », « les questions environnementales liées à l'extraction minière ». Ont également été analysés le rapport entre les activités minières et la microfinance ainsi que l'apport de ces ressources au budget national. Le Mali a, de longue date, été perçu comme un pays doté d’un important potentiel aurifère, confirmé par de nombreuses références historiques et une activité artisanale séculaire. L'or provenant du Bouré et du Bambuck a fait de l'ancien Empire du Mali l'un des plus célèbres au monde. Le fait historique le plus cité, à juste raison, est le fastueux pèlerinage à la Mecque de l'empereur Kankou Moussa en 1324. Le souverain apporta avec lui 8 tonnes d'or, une quantité telle qu’elle fit plonger le cours du métal jaune à l'époque. Les traces innombrables d'anciens travaux d'exploitation artisanale de l'or dans les zones de Kéniéba à l'ouest, de Kangaba et de Kalana au Sud, attestent aussi d’une immémoriale tradition minière.
Depuis son accession à l'indépendance, notre pays et ses partenaires ont intensifié des activités dans le domaine de la recherche géologique, minière et pétrolière. Cet effort a mis en évidence de nombreux indices et gisements d'or, de diamant, de bauxite, de manganèse, de fer, de cuivre, de plomb, d'uranium, de phosphate, parmi tant d'autres. Actuellement, l'industrie extractive est dominée chez nous par l'exploitation de l'or qui présente des cours mondiaux relativement bons par rapport aux autres substances.
Depuis 2002, le Mali est le troisième producteur d'or africain après l'Afrique du Sud et le Ghana. La majorité de la production aurifère est assurée par les mines industrielles, la part de la production artisanale reste toujours incontrôlée et échappe à la fiscalité. La production est estimée à 3 à 4 tonnes par an.
Notre pays compte six mines opérationnelles : Sadiola, Morila, Yatela, Kalana, Loulo et Tabakoto. Ces mines posent de sérieux problèmes environnementaux. D'où la nécessité de relire le code minier de 1999 pour prendre en compte ces volets et d'autres problèmes et accroitre la part de l'État.
Les participants ont visité la direction nationale de la géologie et des mines et la Société des mines d'or de Morila (Morila-Sa) où s’est déroulée la cérémonie de clôture de l’atelier le vendredi 14 août dernier.
Bandé Moussa SISSOKO / L’ESSOR
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