Ce jour 12 mars 2011, plus de 6 millions ½ de Nigériens étaient appelés aux urnes pour désigner leur président de la République pour les 5 prochaines années. Ils doivent au soir de ce 12 mars départager entre les deux candidats du 2ème tour à savoir Mahamadou Issoufou du PNDS Tarraya et Seyni Oumarou du MNSD Nassara. Rappelons que chacun des candidats bénéficie du soutien d’une coalition politique : la CFDR pour Mahamadou Issoufou et l’ARN pour Seyni Oumarou.
A Niamey, la capitale après avoir accomplit mon devoir civique au Bureau de Vote 78 de Bobiel 3 aux environs de 11heures j’ai sillonné quelques bureaux de vote et là des constats s’imposent : à l’école BOBIEL I où plusieurs bureaux dont le mien étaient installés, le vote se déroule dans le calme, la quiétude et la sérénité. L’opération électorale étant simplifiée, le vote s’effectue sans beaucoup d’attente et dans la discipline. Aux environs de 11 heures, après avoir voté, juste par réflexe professionnel, j’ai demandé au Président du bureau quel est le nombre de votant par rapport aux inscrits. Sur un peu plus de 400 inscrits, moins de 30 électeurs avaient fait le déplacement. A l’échéance précédente, à la même période, le taux était un peu plus élevé. En somme l’engouement était très faible à la mi-journée. Mais, il est de tradition que les électeurs attendent généralement de finir certaines préoccupations sociales (baptême, mariage et autres décès) avant de converger vers les bureaux de vote. S’agissant des femmes, dans leur grande majorité, elles attendent de finir les tâches ménagères avant d’aller voter. Ce qui fait que généralement le pic de votants n’est atteint que dans la mi-journée et jusque dans l’après-midi. Autre constant, beaucoup de cartes d’électeurs n’ont pas été récupérées par leurs propriétaires. Dans mon bureau de vote par exemple, en cherchant la carte d’un membre de ma famille avec lequel nous avons été recensés ensemble et qui n’a pas pu voter aux échéances précédentes, j’ai compté plus de 150 cartes trainant dans le bureau. C’est à se demander si les électeurs de Niamey s’intéressent vraiment à ce scrutin en dépit de l’enjeu important qui l’entoure ? Nous espérons en tout cas que les électeurs vont continuer à sortir afin d’aller voter massivement pour ainsi participer au parachèvement du processus de restauration démocratique entamé le 18 février 2010. Ils doivent au moins ça pour leur pays ; ce pays longtemps meurtrit par une instabilité politique devenue légendaire et qui entend cette fois-ci tourner définitivement la page. Qu’Allah assiste le Niger et son peuple pour un choix éclairé et lucide. Amine soumma amine.
Mahaman Chamsou Maïgary
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