PRESSE OUEST-AFRICAINE : une éthique pour quoi faire ?

Le traitement de toute information est d’ordre éthique et déontologique ; il est aussi toujours d’ordre professionnel. Les deux éléments vont toujours de pair.

En outre, les relations entre professionnalisme et Ethique et Déontologie sont très étroites. Il est quasi impossible pour celui qui ignore les Règles Professionnelles de respecter à l’Ethique et à la Déontologie. Toutefois, un bon professionnel, peut user de sa mauvaise foi et allègrement fouler du pied les Normes Ethiques et Déontologiques.

Car c’est la stricte observance des normes éthiques et déontologiques, qui nous oblige à vérifier et à nous assurer à chaque instant, que nous respectons les règles professionnelles. Des règles nous imposent rigueur et honnêteté en toute circonstance. D’où la nécessité pour un professionnel d’éviter tout ce qui peut compromettre l’exactitude ou l’objectivité de l’information.

Le de traitement objectif de l’information, le respect de l’éthique et de la déontologie s’imposent à tous les journalistes.

Et il appartient à chacun de nous d’éviter systématiquement de lier son travail à tout ce qui peut le priver de son  indépendance rédactionnelle, tout en restant vigilant à toutes tentatives de manipulation.

Ce combat quotidien et permanent pour la liberté de la presse, pour le respect de l’éthique et de la déontologie ne saurait occulter la situation dans laquelle vivent et travaillent les journalistes. Car comme le dit si bien la FIJ (Fédération Internationale des Journalistes) : « Il ne peut y avoir de Liberté de Presse quand les journalistes vivent des conditions de corruption, de pauvreté ou de peur ». Des conditions de vie et de travail décentes sont le gage de l’exercice correct du métier et de la responsabilité sociale des journalistes, ainsi que du respect de l’éthique et de la Déontologie. Les règles éthiques et déontologiques sont aujourd’hui sur toutes les lèvres. C’est un principe essentiel pour la promotion et la sauvegarde de la dignité et de la respectabilité de notre profession, mais il est totalement  galvaudé. Beaucoup d’individus et d’organisations s’agitent autour de la Liberté de la Presse, de l’éthique et de la déontologie, ils en font un fond de commerce, mais ne se préoccupent pas des vrais problèmes à savoir les conditions difficiles dans lesquelles végètent les journalistes.

Si la conquête et la consolidation de la liberté d'expression et du pluralisme médiatique reste toujours une priorité pour nous, il n’en demeure pas moins qu’il existe d'autres qui se présentent avec autant d’acuité. Il s’agit notamment de la qualité des  medias, la formation des animateurs des médias, la mise d’un statut régional harmonisé pour les journalistes de l’espace UJAO, la promotion de l’éthique et la déontologie et les moyens de les faire respecter. En somme, il faut non seulement la Liberté, mais aussi la Responsabilité et la Qualité. Car, un journaliste vivant et travaillant dans la précarité est peu enclin à respecter les principes professionnels et l’éthique et de la déontologie, d’où l’importance pour l’amélioration des conditions de travail.

MMC