AJB/UJAO : Condamnation de la mise à sac de Savane FM

« Dans la nuit du 14 au 15 avril un groupe d’hommes armés a fait irruption dans les locaux de la radio Savane FM aux environs de 2h du matin. Ils ont bastonné le vigile, le technicien qui était de garde et détruit le matériel. Les bureaux du PDG et du directeur ont été saccagés, de même que la rédaction. Ils emporté des ordinateurs et des documents très importants. Le studio et la console technique n’ont pas échappé aux casses. Après leurs forfaits ils sont repartis en emportant avec eux la moto du technicien qui était de garde.

C’est le matin que nous sommes venus constater les dégâts » explique Boubakar ZIDA dit Sidnaaba, PDG du Groupe Savane Communication et animateur vedette en langue nationale Mooré de la station de radio.

En effet dans la nuit du 14 au 15 avril 2011, des militaires mutins de différentes garnisons de la ville de Ouagadougou ont dans leur furie de destruction fait irruption dans les locaux dans la radio FM la plus populaire de la ville de Ouagadougou. Le PDG du Groupe Savane FM poursuit : « vers 14h, ces hommes armés sont revenus encore en plusieurs cargos. Ils ont  tiré par  rafales sur tout le matériel qu’ils n’ont pas pu emporter ». Le PDG du Groupe Savane Communication estime à quinze millions de Francs CFA le montant des pertes subies. Il se demande comment, il va pouvoir faire face aux charges salariales d’une cinquantaine de salariés, employés à temps plein ou partiel en cette fin de mois d’avril.

L’Association des Journalistes du Burkina(AJB) et l’Union des Journalistes de l’Afrique de l’Ouest (UJAO) condamne avec fermeté ces saccages qu’elle considère comme une atteinte grave au pluralisme de l’information. En effet, la Radio FM est l’une des plus écoutées de la capitale burkinabè, notamment les informations qu’elle relaie en langue nationale Mooré, la langue plus parlée dans la capitale et dans le pays. Elle exprime son soutien aux travailleurs et à la direction qui se battent pour la réouverture de la station.

Elle appelle les autorités politiques et administratives à prendre les mesures nécessaires pour sa réouverture et surtout à assurer la sécurité des personnes et des biens.