Une rencontre de travail a regroupé hier après-midi autour du Ministre d’Etat, Ministre du Plan, de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire M. Amadou Boubacar Cissé une mission de la Banque Mondiale et une importante délégation du gouvernement.
En prenant la parole, le Ministre d’Etat, Ministre du Plan, de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, a au non du gouvernement et du peuple nigérien souhaité la chaleureuse bienvenue à la délégation de la Banque Mondiale. L’objectif de cette rencontre est de faire le tour de la coopération entre la Banque Mondiale et le Niger et d’envisager des nouvelles orientations dans le cadre de ce partenariat. Rappelons que la rencontre fait suite à une visite de terrain sur le site du barrage de Kandadji, qui a d’ailleurs constitué l’un des points importants de ces discussions. En effet le Programme Kandadji est un programme à plusieurs niveaux : national, local et régional. Mieux il ressort de l’exposé du Haut Commissaire à l’Aménagement de la Vallée du Niger, que le gouvernement du Niger entend faire de Kandadji un exemple, un modèle dans la sous-région. Pour y parvenir, le plan de gestion environnemental et social mérite quelques réaménagements. Le Niger a besoin davantage de ressources financières pour optimiser le programme. En effet, il est prévu de recaser quelques 38.000 personnes et cela doit se faire avec toutes les garanties de réussite. Conçu initialement pour soutenir l’étiage et réguler le débit du fleuve Niger, le Programme Kandadji comporte deux volets essentiels : la production énergétique et la production agricole. Il bénéficiera directement à quelques 130.000 personnes et de manière indirecte à plus de 2 millions de personnes et 2 millions 1/2 en prenant en compte le volet énergie. Après l’exposé du Haut Commissaire à l’Aménagement de la Vallée du Niger un échange fructueux entre les deux parties a permit de trouver des solutions à certaines préoccupations de la Banque Mondiale notamment la nécessité de requérir l’avis des pays ayant en partage les eaux du fleuve. Ces questions ont été résolues non seulement au niveau de l’Autorité du Bassin du Niger qui a édicté une charte de l’eau, au cours de la rencontre de Paris et au niveau bilatéral depuis 1996 ce dossier est régulièrement évoqué au cours des sessions des commissions mixtes de coopération. Mieux, le programme Kandadji demeure un programme structurant du Bassin du Niger. L’Autorité du Bassin du Niger en constitue d’ailleurs le principal arbitre entre les états riverains. Les participants à la rencontre ont unanimement reconnu que Kandadji n’est pas simplement un barrage hydraulique, mais c’est aussi et surtout un programme multisectoriel de développement durable. Tous les paramètres ont été pris en compte : sur le plan du foncier, la compensation des personnes déplacées est en cours, les populations ont dores et déjà acceptées les sites de recasement, le statut juridique des terres affectées par les activités du programme est en cours de définition. Sur le plan agricole, grâce à l’initiative 3N (les Nigériens Nourrissent les Nigériens) élément essentiel du programme politique du Président de la République Issoufou Mahamadou, il est prévu de développer l’entreprenariat agricole en permettant aux jeunes ingénieurs sortis des Universités afin de s’adonner à la terre. Ainsi l’accent sera mis sur les cultures de rente pour augmenter de manière substantielle les revenus des producteurs. Le Niger mettra également l’accent sur les cultures irriguées, plus productives et moins exposées aux ennemis de culture. Ce sont là quelques uns des axes essentiels qui seront développés avec le programme Kandadji. Le chef de la mission de la Banque Mondiale a annoncé que son institution est désormais prête à accompagner le programme et à mobiliser les partenaires financiers à cet effet.
En terminant le Ministre d’Etat, Ministre du Plan, de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire s’est réjoui des perspectives heureuses qui entourent la reprise effective de la coopération entre la Banque Mondiale et le Niger. Les autorités de la 7ème République espèrent vivement que le grand retour du Niger dans le concert des Nations s’accompagne d’un véritable redémarrage au plan économique.
LAKOUDOU
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